Le déplacement du 23 janvier dernier, du Garde des Sceaux, M Eric Dupond-Moretti, fera date pour se rendre au Tribunal judiciaire de Dunkerque aux fins de signer un bail au terme duquel l’association Habitat et Humanisme Nord Pas-de-Calais se voit confier le soin de réhabiliter moralement et physiquement un bien fort judicieusement saisi et confisqué en raison des turpitudes qu’il abritait au préjudice des plus pauvres.

Ce bail fait suite à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en 2022 par l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués, placé sous la tutelle des Ministères de la Justice et de l’Economie.

Cette procédure est liée à l’engagement de l’association Crim Halt et à son Président, M Fabrice Rizzoli, criminologue, qui en s’inspirant de la loi italienne a obtenu en France que les biens de la mafia confisqués soient dirigés vers une économie de la responsabilité.

Quelle victoire et quel réveil que cette opération exploitée honteusement par un marchand de sommeil soit attribuée à un acteur de solidarité. Il s’agit d’un geste réparateur, mais aussi créateur d’un espace de clarté dissipant les ténèbres de la cupidité qui tragiquement n’ont pas de fond. Je pense à cette jeune femme qui, en larmes, osait avouer qu’elle avait dû « coucher » pour quitter la dureté des pavés.

Un autrement se fait jour. Péguy doit être heureux de voir démentie sa réflexion : « ils ont les mains propres mais ils n’ont pas de mains ».

Ici, il y a des mains et quelles mains, magnifiquement propres, détruisant les murs de ces marchands abjects, qui n’ont cure de personne, seulement de leurs sordides intérêts.

Cette opération, dans un contexte où le mal-logement est déjà si prégnant, témoigne d’une résistance en marche pour libérer les biens de ces malfrats et criminels qui assassinent les conditions de vie des plus pauvres.

Il est bien que l’opinion publique en soit informée car la lutte contre le crime organisé est l’affaire de tous, dit fort justement Marcel Hipszmann, ex-adjoint au délégué à l’économie sociale et Fabrice Rizzoli, Président de Crim’Halt.

L’attention à la fragilité à l’aune de l’éthique honore la Société.

Bernard Devert

Janvier 2023

La joie de l’étonnement

Avec le temps des vœux, il s’est dit beaucoup de choses, accompagnées de belles promesses et c’est heureux, dans ces moments où la tentation est parfois grande de se résigner à la tristesse. Balzac traduit ce mot de résignation comme un suicide quotidien.

Au diable le défaitisme.

Il s’agit de vivre ce que nous avons souhaité, de concrétiser les promesses échangées dans cette conscience partagée qu’il y a tant à faire. Nous ne pouvons pas tout faire, certes, mais au possible nous sommes appelés. Il nous faut veiller à nous défaire des illusions ou de ces simples indignations faciles et peu fertiles pour ne rester que des mots, sans capacité aucune de détruire les maux et le malheur.

L’heure est d’entrer résolument dans un optimisme de volonté ; quelle libération, après discernement, de décider des changements à mettre en oeuvre. Alors se retire la mocheté qui rôde, accable, destructrice de l’espoir, quand ce n’est pas de l’espérance.

Il y a tant à faire. Ne perdons pas notre énergie à faire chorus avec ces voix délétères, complaisantes aux lamentations, qui trouvent tant d’oreilles attentives aux sombres prédictions.

Le marché du catastrophisme est loin d’être en crise tant il rapporte à ses thuriféraires ; le plus grave, c’est qu’il tente de s’imposer laissant entendre que tout se vaut. En d’autres termes, rien ne vaut si bien que les valeurs fondatrices de notre Société s’en trouvent menacées.

L’avenir ne se construit que si l’idéal est protégé du cynisme et de la marchandisation.

Il nous appartient de veiller à ce que notre Société ne s’enlise, ni ne se glisse dans les ténèbres. Les sérieux changements que nous connaissons ne sont pas sans donner prise aux agitations et hésitations. Que faire, se lever et se tenir debout sans perdre son temps à s’opposer aux idées funestes, laissant à la générosité et l’attention à l’autre le soin de les faire disparaître pour ensoleiller la vie.

Jacques Brel à ces mots justes : « je vous souhaite des rêves à n’en plus finir. Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns ».

Le mieux pour en finir est de s’ouvrir à l’infini. Il ne s’agit pas d’une option mais d’une magnifique proposition de vie qu’exprime si justement Saint-Exupéry parlant de l’avenir, non comme une invitation à le prévoir, mais un appel à le rendre possible.

Là, l’étonnement se fait jour jusqu’à faire jaillir ce cri joyeux de l’intelligence et du cœur : « c’est donc possible ». Tout commence, recommence dans cette soudaine clarté, source de l’enthousiasme et de l’émerveillement

Il m’est une joie de vous partager ce poème Jean-Luc Grasset traduisant cet infini et cet émerveillement avec des mots qui portent et nous transportent :

Il suffit de peu pour que le soleil naisse sur un lit de feuilles jaunies, là-bas dans les cendres des nuages. La fragilité du monde devient si précieuse que Dieu marche pieds-nus pour ne pas le briser. Quand nous reconnaissons enfin ses pas, son dos s’est voûté dans les montagnes et je m’étonne de tant de clarté après son passage.

Ce passage n’est-il pas ce moment où nous décidons de bâtir un monde plus humain. Le pessimisme vacille et même craque pour ne pouvoir s’opposer à cet élan conduisant vers ces sommets possibles, joie de l’étonnement.

Bernard Devert

Janvier 2023

Comment créer du lien social en ville.

Les villes deviennent gigantesques. Quarante-trois d’entre elles dans le monde d’ici à 2030 auront plus de 10 millions d’habitants. En 1950, 30% de la population mondiale vivait dans les villes ; 60% en 2030.

L’urbain doit être impérativement libéré de l’inhumain ! Aussi, une attention toute particulière doit être portée à ce que les lieux qui se construisent soient créateurs de liens.

Il y a quelques raisons d’espérer. Ne parle-t-on pas désormais de la ‘ville intelligente’. Cette formulation n’est pas spécifique aux élus, urbanistes, architectes, sociologues ou promoteurs, elle est une nouvelle donne qui suscite un fort intérêt comme en témoignent de nombreuses études et le déjà-là d’importants investissements.

Cette intelligibilité traduit une attention à la ville plus inclusive. Comment ne pas déjà observer en France le développement de programmes adaptés au vieillissement de la population afin que les aînés trouvent peu à peu leur place dans la société. Le retrait qui leur a été trop longtemps imposé s’avère insupportable et insupporté.

L’habitat intergénérationnel, connecté à des centres de ressources de soins, facilite ces nouvelles perspectives pour une citoyenneté qui n’a pas à être évaluée à l’aune des âges, des cultures et des ressources. Cet impératif doit être au cœur de la construction des liens.

Or, les villes se sont trop souvent construites en différenciant les strates sociales ; le tissu social s’est déchiré, facilitant les frontières qui protègent les économies parallèles, assassines de l’avenir.

La ville pour être hospitalière se doit de créer des lieux où on parle et où on se parle. N’est-ce pas l’agora qui fort heureusement rejaillit.

Ainsi, se développent ces tiers-lieux que l’on nomme au sein d’Habitat et Humanisme les escales solidaires ; il s’agit d’espaces ouverts qui n’accueillent pas seulement les plus démunis mais ceux qui souffrent de l’isolement, ce cancer social avancé que vivent trop de nos concitoyens. Etre connecté, c’est bien, mais l’être par rapport à la vie, c’est mieux !

L’apprivoisement est la clé des escales solidaires qui facilitent un envol vers un mieux-être. Souvenons-nous du Petit Prince qui fit escale sur la 5ème planète, infiniment petite.  Eclairée par l’allumeur de réverbère, elle offre l’infini, pour savoir regarder avec le cœur ; les liens ne lui sont jamais étrangers

C’est la qualité des liens qui crée la fraternité et rend possible le vivre-ensemble. Certes, les règles d’urbanisme, telle la loi Solidarité Renouvellement Urbains (SRU) sont importantes ; ce ne sont pas seulement la loi et les décrets qui nous changent, mais cette détermination à co-construire un monde plus humain. Le rêve est nécessaire ; il doit se traduire par l’apprentissage des relations qu’offre le faire-ensemble. Impossible de ne pas prendre conscience des iniquités et de rechercher comment les atténuer.

La création du lien social se tisse par la mixité sociale. Je pense à cette maman qui pour habiter un logement dans un quartier équilibré d’une grande métropole après avoir vécu longtemps dans un quartier difficile, exprime sa joie, consciente que ses enfants bénéficient désormais d’une plus grande égalité des chances. La mixité en est un puissant vecteur.

Les liens construisent la solidarité. Aussi, convient-il d’être attentif au fait que la middle class éprouve un malaise pour observer qu’elle ne bénéficie d’aucun soutien dans le cadre d’un marché qui l’exclut attendu le coût du foncier dans les Métropoles. Quelle erreur d’oublier son engagement et sa compréhension à l’égard des plus fragiles.

Le lien est toujours un soin, plus encore un prendre-soin dont les politiques de l’habitat ne doivent pas s’affranchir. 

Bernard Devert

Janvier 2023

Des justes pour un monde plus humain

Quelle belle tradition que de placer les premiers jours de la nouvelle année sous les auspices de l’hospitalité, une trêve au regard des hostilités, chacun souhaitant confusément qu’elle se pérennise.

L’heure des vœux est celle du partage pour faire naître et reconnaître le meilleur.

Ainsi, tout commence, ou recommence, avec des mots chaleureux. Ne viennent-ils pas illuminer un horizon, tel l’arc-en-ciel dont une des symboliques et celle de la bénédiction, une alliance entre l’esprit et le cœur donnant naissance à un monde plus serein, secret du bonheur.

Qui ne l’espère pas !

Seulement ce bonheur il ne s’agit pas seulement de le souhaiter, il convient de le bâtir.

Denis Diderot, philosophe et encyclopédiste des Lumières, aimait à dire que s’il voulait être heureux, il voulait que les autres le soient aussi. Les bavards du bonheur ne le construisent jamais. Ne nous perdons pas dans des vœux qui n’engagent en rien.

Que de fois nous nous surprenons à abdiquer face à la mocheté de situations ou de leur non-sens, ce qui est équivalent, se contentant de dire : nous ‘marchons sur la tête’.

Et si en 2023, nous décidions de ‘marcher la tête haute’ au sens où l’expression traduit le refus de craindre les affronts, les moqueries ou le cynisme qui, immanquablement, se font jour pour résister à une déshumanisation plus prégnante qu’on ne le pense.

Nous entendrons sans doute à minima : ils rêvent !

Ne point esquiver les rêves de nos décisions, c’est justement choisir la vie, en veillant, suivant le mot de Bertolt Brecht à ce qu’on ne puisse jamais dire que les temps sont obscurs parce que nous nous sommes tus.

Il m’a été donné la chance de connaître cette grande économiste, Maria Nowak, surnommée ‘la banquière de l’espoir’. Elle nous a quittés le 22 décembre.

Femme d’exception, née en Pologne dans une ville située dans l’actuelle Ukraine, elle n’a eu de cesse de s’investir pour les plus fragiles ; elle est reconnue notamment pour avoir fondé l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique –Adie – dont l’objet est d’offrir des prêts à ceux qui, n’ayant rien, se trouvent exclus du système bancaire.

Cette belle figure d’humanité ne pourrait-elle pas nous inviter en cette nouvelle année à nous souhaiter les uns aux autres d’être des ‘justes’, se rappelant de ceux qui, avec intelligence et cœur, ont multiplié les audaces pour que la vie l’emporte sur les forces mortifères.

Maria Nowak connut la souffrance de voir son père, sa mère, sa sœur, déportés. Elle s’est battue constamment pour la liberté et la misère qui vient la contrarier. Ainsi, a-t-elle réussi à mettre en œuvre ce qui apparaissait à beaucoup comme impossible, pour le moins difficile.

Ce difficile fut le chemin sur lequel elle emmena des milliers d’entrepreneurs qui sans elle n’auraient jamais été soutenus.

Maria Nowak rappelle que là où l’initiative et la liberté sont promus par l’idéal du partage, il s’en suit des relations plus justes qui éloignent de l’arrogance de la force. Comment s’en étonner, le juste n’est-il pas celui qui ne cesse de proposer à temps et contretemps la noblesse du courage et de l’audace.

Le chemin d’humilité est le chemin des justes.

Bernard Devert

Janvier 2023

Ce Noël préparé par tous les noëls de l’année

Noël, un cadeau ! S’il suscite l’attente fébrile des enfants, il cause parfois une nostalgie pour bien des grandes personnes. Ce ressenti ne s’efface-t-il pas quand surgit le souvenir éclairé d’un moment où le présent a été vécu si intensément qu’il se révèle une expérience d’éternité, selon l’expression de Spinoza, qui n’était pourtant pas croyant.

Ces mots, je vous les adresse comme un signe de reconnaissance et d’amitié. Un modeste cadeau pour tous ces moments qui, partagés au cours de l’année, donnèrent naissance à un autrement pour ceux confrontés aux graves difficultés de la vie.

Je voudrais évoquer trois histoires vécues comme des temps de Noël pour avoir fait une place à ceux qui ne l’avaient pas.

Ces familles ou ces jeunes assaillis par une violence géopolitique ou économique, qui ont dû quitter leur territoire ; venus de loin, parfois de très loin, ils n’ont pas toujours trouvé l’hospitalité qu’ils espéraient. Vous la leur avez offerte.

Vous êtes ces « bergers », des veilleurs pour ne pas donner à la raison le seul primat, cet alibi facile qui, sous couvert de l’intelligence, fait taire les cœurs.

Cette maman isolée et ses enfants qui, après avoir vécu trop longtemps sur une terre hostile, bénéficient d’un logement dans l’une de nos Métropoles. Un destin plus humain s’est fait jour. L’habitat, quand il donne la chance à la mixité sociale, n’est-il pas ce lieu où se construisent des liens mettant à distance cet obscurantisme jamais étranger au fait que des frères ne trouvent pas de place.

Ces liens aussi avec nos grands aînés qui se demandent pourquoi ils sont là, toujours là, sans que nous prenions le temps de leur dire que leur fragilité, nous éveillant à la nôtre, nous permet d’être plus tendres, plus humains.

Je ne résiste pas à vous partager la rencontre d’une ambassadrice de la fragilité, plus que centenaire qui, lors d’une réunion avec des responsables de grandes entités en charge de l’autonomie, a ouvert un horizon à tous. Que s’est-il passé, la parole de cette aînée était si juste, si brûlante de sens, qu’un silence s’est établi ; tous se sont mis à l’écouter.

Les regards témoignèrent d’un tel étonnement qu’ils laissèrent place à une humilité conférant à cette réunion une humanité sans égal.

Chacun alors s’est dépouillé de ses illusions de puissance pour entrer dans une relation où la différence des âges n’est plus un abîme, mais la chance de mieux entendre et par-là même, de mieux se comprendre.

Ne nous étonnons pas que Noël ne soit pas seulement un jour de l’année, mais ces jours où les rencontres signent l’accueil du fragile comme source du futur qui, sans faire de bruit, comme à Bethléem, porte haut le bien, trace d’une expérience d’éternité qui ne s’efface pas. L’humanité en est grandie.

C’est dans cette perspective que j’ose vous dire, merci et joyeux Noël.

Bernard Devert

Décembre 2022

Le Conseil National de la Refondation Logement

En créant le Conseil National de la Refondation, le Président de la République donne la chance d’un possible rendez-vous pour arrêter ces maux qui lézardent profondément la cohésion de la société.

L’une des instances de cette refondation est le logement ; elle a réuni le 28 novembre plus de 200 acteurs de la Cité, sous l’égide des Ministres de la Transition écologique, de la Cohésion des territoires, du Délégué à la Ville et au Logement et du Haut-commissaire au Plan et Secrétaire général du Conseil national de la refondation.

Trois thèmes, bien nommés, sont appelés à être traités d’ici le mois d’avril au sein de ce Conseil : redonner du pouvoir d’habiter aux Français, réconcilier la France avec l’acte de construire et faire du logement l’avant-garde de la transition écologique.

Le coût du logement traduit une telle rupture avec les ressources d’une grande partie de la population qu’il est une des causes de la précarité et de la pauvreté. Trop de logements, éloignés de la maîtrise énergétique, présentent de telles charges qu’elles sont insupportables pour les plus vulnérables. Quel reste pour vivre quand le logement représente parfois plus de 50% des ressources.

Les interventions lors de la première réunion de ce Conseil National ont souligné avec beaucoup d’intelligence et d’émotion les situations que vivent nombre de nos concitoyens. Un premier consensus s’est établi : ce malheur doit cesser.

Le corps social, malade de trop d’iniquités, a besoin de soins. Le diagnostic posé, il conviendra de décider d’un acte chirurgical ou d’un traitement mais il ne saura relever du palliatif.

Le logement est un bien commun ; François Bayrou, Secrétaire national du Conseil national de la Refondation, eut ces mots très justes : « le logement, c’est la vie ».

Le Président de la République apparaît souvent en retrait par rapport au logement, le considérant comme une rente. Le foncier en est une. Ne crée-t-il pas un enrichissement sans cause pour les titulaires des droits à construire bénéficiant de lourds investissements de l’Etat et des Collectivités Locales.

Sans maîtrise du foncier, comment réconcilier le France avec l’acte de construire. Les réponses, loin d’être faciles, ne procèdent pas d’un il faut que. Difficile de taire que le marché du logement est un marché impossible. Il y a ici un nœud gordien qu’il s’agit de desserrer, mieux de le défaire.

L’enjeu de la mixité doit permettre aux classes moyennes de trouver leur place au sein des Métropoles ; l’égalité des chances est à ce prix.

Pour donner corps et cœur à la réconciliation, la mixité doit aussi être recherchée dans les quartiers dits perdus pour la République.

Augmenter l’offre du logement est nécessaire, en s’interrogeant sur les priorités. Trop d’urgences sans réponses, ou de celles qui conduisent les plus fragiles à se voir assignés à des hébergements ou à des logements non choisis.

Il s’ensuit une France blessée, lasse de voir que rien ne change jusqu’à considérer que tous les acteurs – et pas seulement politiques – sont dépassés par un mal que rien n’endigue.

Les trois thèmes retenus ne sont pas sans noblesse ; ils relèvent d’un projet politique où chacun est appelé, non à faire valoir ses sensibilités, encore moins ses intérêts, mais à faciliter la mise en œuvre du bien commun que représente un habitat créateur de liens.

En écoutant les différents intervenants, je pensais à Péguy : ‘tout commence par la mystique, tout finit en politique’.

L’heure – elle était, me semble-t-il partagée, en tout cas recherchée lors de cette première rencontre  ‑ est d’ouvrir la politique à la mystique. Quelle est-elle, une réelle attention à l’autre.

Une telle voie ne peut-être que réconciliatrice des relations.

Bernard Devert

Décembre 2022