L’école fermée demeure une école de la solidarité

Deux nouveaux logements à Combloux viennent s’ajouter aux 3319 constituant le parc de la Foncière Habitat et Humanisme et aux 2 000 places d’hébergement pour des personnes en perte d’autonomie.

Deux appartements ! Rien, diront certains, ou si peu, mais ne sont-ils pas un petit maillon dans une grande chaîne de solidarité.

Ils ont été réalisés dans une ancienne école, toute une symbolique d’ouverture ; elle nous plonge, quelles que soient nos sensibilités, dans ce livre de l’Humanité qui nous parle de l’homme blessé : « Qu’as-tu fait de ton frère. »

Se mettre à l’écoute de cette parole est une école de vie pour la vie. Habitat et Humanisme tente d’en témoigner pour apprendre à se mettre à l’écoute de l’autre et à le reconnaître dans sa différence comme un égal.

Apprendre, c’est se risquer à un autrement pour s’éveiller à d’autres façons de voir, d’apprécier sans jamais juger et sans autre notation que celle de la bienveillance.

La qualité de l’enseignement ne procède pas du souvenir des acquis mais de la mémoire d’un regard, d’une parole suscitant ce désir de s’élancer vers plus de liberté pour prendre le chemin des sommets.

Toute découverte a un versant lumineux et un autre relevant du clair-obscur, un lâcher prise des certitudes pour s’éveiller aux convictions qui, seules, nous font progresser. Il est alors moins question de savoir que de chercher à apprendre.

La conscience de cette avancée s’opère à un moment où il y a déjà bien longtemps que nous avons quitté l’école, comprenant que la vie est une grande université aux multiples disciplines. L’enseignement ne se reçoit pas ex cathedra mais dans les rencontres inattendues, voire improbables, avec leur cohorte de gravité, de joies  et de peines.

Autant de clés de lecture ; l’une d’entre elles, l’humilité, se propose à notre liberté :. S’ouvre alors une porte qui a pour nom la fraternité.

Les pauvres, nos maîtres, disait Vincent de Paul, nous donnent une belle leçon des choses : l’essentiel, une sagesse ; elle nous conduit à discerner ce que nous ne pouvons pas changer mais qui, en revanche interdit toute paresse qui laisserait en attente ce que nous pouvons et devons transformer. A cette exigence, tous nous sommes appelés.

Entrons dans la gratitude de tous ceux qui, bâtisseurs de liens, savent au plus intime d’eux-mêmes que le grand enseignement, c’est d’agir pour ne point punir l’avenir.

Vous êtes de ceux-là, merci.

Bernard Devert
19 juin 2016

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