Avec la rentrée, nous avons de nouveaux cahiers en mains. Puissions-nous ne pas les noircir d’une écriture lassée et amère mais imaginative aux fins d’entrer dans un temps qui, par définition inconnu, offre les conditions de la création.
Cette approche dynamique ne serait-elle pas celle d’un ‘clin Dieu’ exprimant la confiance du Créateur : Allez, levez-vous, n’ayez pas peur, bâtissez, construisez et laissez-vous aussi reconstruire par la Parole, la rencontre de l’autre.
Entrons dans cette école d’espérance pour apprendre à faire des rêves dans le continuum de ceux que fit il y a 50 ans le Pasteur Martin Luther King. Ces rêves, il les a si ardemment rêvés qu’une grande partie d’entre eux se sont réalisés.
Quel maître !
Je fais le rêve qu’avec l’économie solidaire on ne jouera plus avec l’engagement des pauvres pour qu’ils trouvent le crédit adapté à leur situation. Tel est l’engagement de ceux qui, finalement plus nombreux qu’on ne le pense, étudient de nouveaux possibles pour que l’homme soit reconnu.
« L’homme reconnu » est, pour Habitat et Humanisme, un rêve poursuivi assidûment avec la mobilisation de l’épargne solidaire pour un logement éloigné des marqueurs sociaux. Il ne saurait y avoir de lieux pour les riches et d’autres pour les pauvres, sauf à accepter des ‘Babel’ qui privilégient l’entre-soi jusqu’à exclure la fraternité.
Oui, rêvons fortement nos rêves pour une rentrée audacieuse, joyeuse, malgré ou à cause de sa part de gravité pour que recule la « mondialisation de l’indifférence » suivant la juste expression de François, notre Pape.
Bernard Devert