Hommes et femmes d’espérance, nous refusons d’avoir peur des menaces et n’acceptons pas davantage que des frères soient menacés dans leur vie pour être condamnés à survivre.
Hommes et femmes libres, nous n’acceptons pas la misère continue d’insulter l’éminente dignité de chacun. Aussi, entendons-nous entrer en résistance pour en combattre les causes. Sans attendre, mettons en œuvre des mesures compassionnelles pour répondre à l’appel de nos frères : « il n’y a donc personne pour entendre, personne pour comprendre ».
Hommes et femmes d’espérance, refusant les facilités, nous ne voulons pas en rester à des indignations, leur préférant l’audacieuse et créatrice mobilisation pour un monde plus humain, plus tendre.
Hommes et femmes libres, nous ne voulons plus voir des enfants subissant des situations si déshumanisantes que le présent de leur histoire est lézardé et leur avenir compromis.
Hommes et femmes d’espérance, scandalisés par le fait que 3 millions d’enfants vivent en France sous le seuil de pauvreté, nous nous engageons à ne plus pactiser avec l’intolérable.
Hommes et femmes libres, nous savons que la qualité d’une Société est liée à son attention aux situations de fragilité et à sa volonté d’être aux côtés des plus vulnérables, quelles que soient leur histoire, leur origine.
Hommes et femmes d’espérance, observant les dramatiques inégalités et iniquités, nous n’acceptons pas qu’elles soient instrumentalisées comme une arme rejetant les plus faibles, à commencer par l’étranger, déjà exilé par la haine.
Hommes et femmes libres, nous croyons que la démocratie est une valeur si noble que nous avons pour devoir de ne point la salir par la médiocrité et par ces idées funestes et illusoires de puissance, permettant aux démagogues de faire croire que, pour se protéger, il suffit de se mettre à distance de l’autre ou de le rejeter.
Hommes et femmes d’espérance, nous savons que tout ce qui est fermé fermente.
Hommes et femmes libres, nous voulons nous ouvrir à une écoute attentive pour substituer l’hospitalité à l’hostilité, conscients que l’indifférence n’est brisée que là où est entendu le bruissement des cœurs.
Hommes et femmes d’espérance, hommes et femmes libres, nous éprouvons combien l’heure est de vibrer à ce « n’aie pas peur » en se laissant interroger par cette question qui jamais ne sera dépassée ou effacée : qu’as-tu fait de ton frère.
Bernard Devert
24 novembre 2015
Merci pour cette ode au courage, de l’espérance. Il faut du courage pour oser ouvrir son cœur et tenter de semer les graines d’amour qui finiront par croître. Je ne désespère pas de notre monde tant que les hommes et les femmes de bonne volonté accepteront de revenir aux fondamentaux, ne plus regarder son porte-monnaie, ni son compte en banque sauf pour prélever ce que nous devons à ceux qui sont nos frères, respecter la cellule familiale, élever nos enfants dans la juste valeur des choses, sans surenchère sur les biens matériels, leur apprendre l’amour de leur pays, de « notre maison commune ». Oui, n’ayons pas peur d’afficher nos valeurs. Il y a des raisons d’espérer, tous ces jeunes qui commencent à se poser des questions et envisagent d’orienter leur vie différemment.
Ma prière est que nous sachions éradiquer la haine dans notre cœur. Je ne suis pas angélique, mais la non acceptation de l’autre, notre frère, aussi différent soit-il, nous entraîne à une grande cécité.
En ce temps de l’Avent, je garde confiance en cet enfant qui va venir dans des temps aussi troublés qu’il y a plus de 2 000 ans.
Encore merci de nous secouer ainsi
Chère Madame, Cette ‘maison commune’ demande à être respectée et aimée. Ce sont bien ces perspectives qui en ouvriront grand les portes et les fenêtres pour sortir d’un monde qui à force de se fermer fermente. Merci vraiment pour votre accompagnement. Bon temps d’Avent Bien cordialement. Bernard Devert