Le logement s’invite (enfin) dans la campagne présidentielle même si, depuis quelques semaines, les préoccupations se sont déplacées pour privilégier celles de la sécurité.
Quand comprendra-t-on que le logement n’est pas indifférent à cette légitime préoccupation pour se révéler pour des centaines de milliers de foyers le marqueur de leur exclusion, mettant en échec l’égalité et la fraternité.
Comment s’étonner de la frustration qui parfois se manifeste dans la violence ; il ne s’agit pas de la justifier mais au moins d’essayer de comprendre.
Le social ne saurait être considéré comme seulement dépensier, mais bien pour ce qu’il est : un investissement sans lequel la liberté, troisième pilier de la Nation, est mis à mal.
Quelle liberté pour ceux qui n’ont pas de toit ; quelle liberté pour ceux qui ne disposent comme revenus qu’un minimum permettant juste de survivre.
Notre économie est marquée par deux contraintes :
• le court terme qui s’avère une véritable dictature en raison de notations qui privilégient le résultat immédiat jusqu’à compromettre l’avenir quand bien même l’on ne cesse de parler de l’investissement durable, paravent d’une autre réalité.
Ainsi en matière de politique de logement, les chambres d’hôtels l’emportent sur l’hébergement, l’étalement urbain sur l’intensification des villes. Toutefois relevons la proposition du Président de la République visant une augmentation de 30 % des droits à construire, une mesure judicieuse que le Parlement a voté, restant dans l’attente des décrets d’application.
• La financiarisation de l’économie qui touche aussi l’habitat : entre 1990 et 2010, sur les 600 000 logements, essentiellement à loyer intermédiaire, appartenant à des établissements financiers, 500 000 ont été cédés. Cette « disparition » n’est pas étrangère au fait que les classes moyennes sont confrontées à des difficultés d’autant que l’implantation de ces immeubles concernait les grandes agglomérations.
La solidarité passe par un développement de l’épargne solidaire ; dans cette perspective, nous sollicitions que sur les 1 400 milliards des contrats d’assurances vie, 10 % soient investis pour la lutte contre le mal logement.
Refusant la fatalité de la pauvreté et de la précarité, qui n’éprouve pas l’urgence d’innover pour offrir à notre société des raisons d’un « mieux vivre » et par là même d’espérer.
En cette préparation de la Pâque, il nous faut apprendre à être ces « passeurs » pour que roulent les pierres de ces tombeaux qui se nomment : l’exclusion, l’étrangeté à l’autre.
Bonjour Mon Père
Je suis Yann Datry, j’assistai a vos messe a la paroisse sainte Thérèse a Villeurbanne, vous m’aviez donner votre mail a une conférence sur le mal logement mis je l’ai mal noté, est ce que vous pourriez me le redonner si ça ne vous dérange pas.
Cordialement
Yann Datry
Bonjour,
Si j’avais compris ma religion de cette manière, rencontré l’intelligence agissante dans la foi, bien des choses auraient été differentes dans ma vie. Merci pour votre travail et votre témoignage.
Mamiane